Conte moi le monde…


Choquequiau la cite meritee
15 juin 2008, 21:58
Filed under: Non classé
Il est cinq heures quand le reveil sonne, on a prevu d’etre partis dans une heure histoire de monter a la fraiche a l’abri du soleil.
A l’heure dite, nous entamons la descente sans trop de difficulte, vu l’effort qu’on va devoir fournir, on a garde qu’un grand sac pour mettre les blousons et de l’eau, et un petit sac pour le casse croutte, le reste est sur les mules et tant mieux.

Le randonneur et son sac

On est pres psychologiquement a monter dur pendant 1 heure vu que le chemin est bien visible depuis l’autre vallee , mais les choses se compliquent,  la montee n’en finit pas!
 

Une grande montee

On a beau etre partis les premiers, voila qu’on se fait rattraper par tout les mulletiers, ceux ci nous donnent tous des versions differentes de ce qui nous attend !
Pour certains, c’est presque fini, alors que pour les autres, on en est qu’a la moitie.
A dix heures et quart, on retrouve sylvie qui nous attend deja en haut !

Ca monte des le matin

On se pose pour un autre petit casse croutte, avant de repartir. On est a une heure et demi du site, qu’on va decouvrir en chemin!

La recompense Encore des terrasses

Une fois arrives,  on monte les tentes , on croit en avoir fini avec les montees et les descentes pour la journee ! Mais le site qui n’est qu’a 30% decouvert, nous reserve encore un peu d’effort!
On descendra d’abord aux terrasses dans lesquelles on ne trouvera plus la sortie.

Les terrasses L'escalier des terrasses

On aura la chance de voir une equipe en plein travail !

En plein travail

Et un peu plus loin, on decouvre leur campement et leur viande sechant au soleil!

La viande des travailleurs

Ensuite, on remonte la vallee vers les lieux de cultes et d’habitations des chefs (2.5 km de montee quand meme!).

Les maisons des chefs Sur le site des rituels

La cite n’a apparemment pas ete  habitee par le chef des incas et elle aurait ete construite pour echapper aux espagnols. En effet, la taile des roches est plus grossiere.
 
Apres cette journee riche en effort et en decouverte on se couche tot comme d’habitude apres notre riz quotidien cuisine par Yassine!

La cuisine du riz a la tomate



Sur le chemin des citees perdues
15 juin 2008, 21:44
Filed under: Non classé
Apres quelques jours sur Cusco, dans l’ancienne capitale de l’empire Incas, nous avons envie d’aller voir ces fameuses citees que sont le Choquequirau et le Machu Pichu.
Un objectif : depenser un minimun et en profiter un maximum. On optera donc pour un treck de six jours dans la montagne!
Reveilles en catastrophe a 5 heures par Yassine et Delphine (un couple avec qui on voyage depuis presque un mois ) pour aller prendre le bus. Oups, le reveil n’avait pas sonne…
Premiere epreuve : rentrer a quatre,  plus nos sacs, dans un taxi local ! 

Dans le taxi

C’est bon,  on est bien assis dans notre bus direction Chacora, on mettra trois  heures pour faire les  120 kilometres. Vers 10 heures, le bus nous depose a une intersection ou on doit reprendre un taxi pour rejoindre le village. La descente ne durera que 20 min mais sera eprouvante car le chauffeur conduit comme un malade sur la piste en graviers!
 
Il nous depose chez un gars qui loue des mules , trente minutes plus tard on est d’accord sur le prix et pres a partir. Notre "ariero" (notre mulletier quoi!) Eujenio n’est pas tres bavard mais sympatique!

Les mules sont toujours devant

Il est  onze heures, on quitte le village qui est a 2500 m d’altitude, on grimpera doucement jusqu’a treize heures avant d’entamer une descente de 2h30.

La descente

On arretera la, car il y a un lieu de camping bien sympa ou on passera la nuit. Magnifique, il y a meme une douche froide! On mangera notre premiere platree de riz a la tomate!

Les montagnes

La nuit tombe tres vite : a dix huit heure il fait nuit noire!
Le programe de demain est sportif : quarente cinq minutes de descente pour rejoindre le rio puis mille cinq cent metres de denivele a monter !



La panne de bus
7 juin 2008, 21:58
Filed under: Non classé
On ne nou sl’avait pas encore fait : la panne d’essence du bus.
Notre chauffeur qui part en stop dans la ville d’a cote, qui revient 40 minutes apres… le tout 45 minutes apres qu’on soit parti de Puno!

Le chauffeur, le bidon et la bouteille de coca

Ce fut l’occasion de lier connaisamce avec les autres passagers du bus, un groupe d’evangelistes du Chili allant a Cusco en seminaire.
Mais surtout ce fut encore l’occasion de s’emerveiller sur la practiticite des jupons des femmes boliviennes qui leur permet de faire pipi devant tout le monde ni vu ni connu!

Femme faisant pipi

Ce qu’il y a de genial aussi pendant nos voyages en bus, c’est l’ambiance lors des arrets. Pleins de vendeurs de nourriture en tout genre : fruits, poulet, pommes de terres, humitas … toujours dans des sachets plastiques. Et ca crit, ca negocie, ca vit quoi!

DSCN4918



Les iles du lac Titicaca
6 juin 2008, 13:55
Filed under: Non classé
De Puno, nous sommes alles sur l’ile d’Amantani passer une nuit. Sur cette ile, habitent 4000 personnes. C’est une ile encore sauvage ou les habitant vivent d’elevage et de culture. Aujourd’hui, ils profitent du developpement touristique en proposant d’accueillir chez eux pour une nuit des touristes comme nous.
Pour nous, c’est hyper interessant car cela nous permet de penetrer chez les gens et de voir comment ils vivent et sont organises dans la cellule familiale.
 
En allant a Amantani, nous sommes passes voir les iles Uros. Des especes d’iles flottantes ou habitent la communaute des Uros. Visite assez intriguante. Les iles sont des blocs de terre ancres et recouverts d’especes de roseaux, juste poses et changes tous les mois.
 
Les iles
 
Les maisons rustiques sont aussi en "roseaux" tout comme les bateaux (duree de vie de un an). Les gens vivent de la peche et de la chasse… et du tourisme bien sur! A la base, ces gens, qui parlent l’Aymara, la langue de Tiwanaku, ont fui les Incas et ont recreer leur communaute sur le lac.
Le bateau
Aujour’dhui, les enfants etudient dans les ecoles primaires de la secte Adventiste et vont au college a Puno. Les hommes sont en ville pour travailler. Certains sont la pour accueillir les touristes mais ce sont majoritairement les femmes que nous voyons. D’ailleurs, c’est grace au tourisme que ces gens peuvent ecnore vivre de cette facon la.

Femmes cuisinant

Sur l’ile d’Amantani, autre ambiance. Les habits sont totalement differents et on y parle le Quechua, la langue des Incas.

Petite fille

Nous sommes accueillis par notre famille. Premier contact un peu froid mais le soir, nous brisons la glace. Nous allons mange avec eux dans la cuisine. Un feu (ou brule de l’eucalyptus, arbre importe d’Australie et implante la il y a bien longtemps), des planches en bois, et de la terre battue. C’est tres sommaire mais la dame cuisine super bien. Soupe de quinoa, pommes de terre et fromage de vache frit. Le matin, beignets a base de farine de quinoa.
La cuisine
 
On parle beaucoup avec eux pour connaitre leur quotidien. La fille ainee de la famille, 17 ans, vient d’accoucher il y a 3 semaines, seule, avec sa maman. Il n’y a pas de docteurs sur l’ile. Ils consomment des plantes medicinales.
Bon, pour le folklore, on nous donne RDV a 6h40 le lendemain pour un spectacle de danse. On ne savait pas qu’on serait habille en tenue traditionelle et que ce serait nous qui serons dans la ronde. NEanmoins, c’est assez drole et les gens sont bien marrants.
En habit traditionnel La ronde
 
Au retour, on s’arrete dejeuner sur l’ile de Taquile. On y deguste une bonne truite, introduite (vient du Canada) et qui ravage l’ecosysteme du lac. La, on apprend les codes vestimentaires. Bonnet rouge pour les hommes maries, rouges et blanc pour les hommes celibataires. Pour les femmes, on peut reconnaitre leur situation a la grosseur des pompons qui ornent leur chale. S’ils sont gros, elles sont libres. Au mariage, l’homme recoit une ceinture tressee par sa femme avec dedans une meche de ses propres cheveux!
Les femmes et les pompons Les hommes et leurs bonnets



L’organisation peruvienne
6 juin 2008, 13:38
Filed under: Non classé
Le Perou est de loin un pays bien plus touristique que la Bolivie. Quel changement pour nous le passage de frontiere. Tout y est bien plus organise qu’en Bolivie. Les Peruviens ont bien compris tout l’argent qu’ils pouvaient tirer des touristes en leur proposant des excursions, des packages etc… Il nous est meme plus difficile de faire les choses par nous memes, ca nous revient parfois plus cher que de prendre un tour! C’est assez ouf.
Dans les terminaux de bus, vous etes pris en charge par des hotels qui vous apatent avec des prix casses et qui vous proposent tous les tours possibles et inimaginables!
Dans les rues, c’est vendeurs a la sauvette qui tentent de vous refourguer leurs faux alpaguas.
Et le soir, c’est la fete des raccoleurs devant les restos… super chers.
Mais, voila, tout cela fait que c’est assez facile de voyager ici, meme si il faut toujours faire gaffe a ses affaires.
 
Un article d’un des journaux nationaux de Bolivie nous a appris le plan de developpement touristique envisage par Evo Morales : de meilleures infracstructures hotelieres, de meilleures infrastructures routieres, et de meilleures conditions sanitaires. Au Perou, ils ont deja compris et mis en place tout cela. Ainsi, dans les villes, vous avez le choix entre differents types de logement. Cela va du pas cher mais correct (pour nous) aux hotels de luxe! Idem pour les restos, les bus, les boutiques etc… Il y a donc une plus grande diversite de voyageurs au Perou.
La difference est assez marquante. En Bolivie, nous n’avons presque jamais vu des touristes retraites. Depuis hier, a Cusco, nous en avons croise enormement.
 
 


Trafic de coca
2 juin 2008, 22:42
Filed under: Non classé
En Bolivie et au Perou, la feuille de coca n’est pas illegale. Tout le monde en mache ou boit des infusions a base de coca (mathe de coca).
Dans les Yungas, vers Cochabamba ou vers SantaCruz, les narcotraficants constituent un vrai contre pouvoir. Ils sont capables de bloquer des regiosn entieres pour protester contre une mesure qui leur est desaventageuse.
Nous avons pu toucher du doigt l’ampleur du trafic en allant a la poste.
En effet, a la Paz, nous avons voulu envoyer toutes les jolies affaires que nous avions achetes pàr colis en France. En arrivant, on nous envoie dans une salle "Emballage". Ben, non, on dit, il est deja emballe notre colis. On a tout range dans un joli carton! Si, si, il faut le remballer, on nous dit. Tout de suite, nous pensons : protection contre le vol possible dans les cartons! Et bien non, il est plus question de protection de l’interieur du carton contre l’insertion de paquets de cocaine pour passer les frontieres avec les pays comme la France!
C’est sur, nous n’avons pas les memes reflexes!
 
Du temps des Incas, la Paz etait la plauqe tournante du troc, on echangeait des fruits contre des feuilles de coca. Aujour’dhui, la Paz est devenue une plaque tournante de la drogue….


Passage au Perou
2 juin 2008, 22:36
Filed under: Non classé
Aujourd’hui, nous avons dit aurevoir a la Bolivie pour passer la frontiere Peruvienne. Passage de frontiere a pied comme on aime. Surtout passage mega facile avec controle leger de nos passeports. Y’a pas a dire etre francais, ca aide.
A la frontiere


La Bolivie retient son souffle…
2 juin 2008, 22:34
Filed under: Non classé
Dimanche, ont eu lieu deux autres referendums dans deux differentes villes pour sonder la population sur leur volonte d’obtenir l’autonomie face au gouvernement de la Paz. Apres Santa Cruz et le vote positif de la population, c’est un coup dur pour le gouvernement d’Evo Morales.
Aujourd’hui, tous les yeux sont tournes vers l’assemblee constitutionelle qui, courant juin, doit etudier la possibilite de changer la constitution, condition sine qua non pour permettre a ces villes d’obtenir legalement l’autonomie. En effet, a date, la constituion bolivienne ne le permet pas.
Les 80% des Boliviens qui n’habitent pas dans les regions riches, demandeuses d’autonomie, retiennent leur souffle et esperent que l’assemblee vote contre le projet. Beaucoup sont confiants car la majorite des personnes siegeant a l’assemblee auraient apparemment plus a perdre si les villes accedaient effectivement a l’autonomie.
 
Les politiciens des villes en question font preuve de beaucoup de demagogie pour arriver a leur fin. A Santa Cruz, par exemple, pour obtenir de la population un vote positif, les politiciens avaient promis de doubler le "RMI" bolivien. Au lieu de 70 dollars, ils proposaient de la passer a 140! La proposition avait seduit… bien entendu, a date, aucune mesure n’a ete prise alors que la population a vote OUI.
 
Nous notons, quand meme, une liberte de la presse en Bolivie. Cela n’empeche pas les gros bonnets d’arroser les journalistes pour obtenir le soutien des medias et ainsi influencer massivement la population. Mais bon c’est deja mieux que rien!


L’education face a l’or du tourisme
2 juin 2008, 22:23
Filed under: Non classé
En Bolivie, comme d’en beaucoup des pays que nous avons traverse, l’ecole bien qu’obligatoire ne peut pas recevoir tous les enfants. Beaucoup donc ne sont pas scolarises par leurs parents et sont mis au travail tres tot. Ainsi, a Sucre, notamment, les petits cireurs de chaussures pululent dans la ville et nous les croisons le soir dormons par terre a l’entree des magasins fermes.
Mais, au dela de cette misere et de cette detresse, est apparu en parallele du developpement touristique un autre probleme majeur : les enfants qui delaissent l’ecole pour aller tendre la main aux touristes ou proposer leur service comme guide. C’est bien entendu bien plus lucratif pour eux … et pour les parents qui les poussent derriere a profiter de la situation. Ainsi, sur l’ile du soleil au large de Copacabana, sur les bords du lac Titicaca, nous avons croise tellement d’enfants completement pervertis par l’industrie du tourisme. Cela commence des qu’ils peuvent parler et reclamer de la plata (argent) ou un caramelito (bonbon). Des 5 ans, grosse evolution, ils proposent de poser pour une photo pour quelques bolivianos. Et a 10 ans, ayant abandonne l’ecole (quoiqu’ils en disent), ils s’improvisent guide ayant appris par coeur trois dates historiques et deux phrases en anglais!!! Et le plus fort c’est qu’ils refusent alors de parler aux Gringos si ils ne recoivent pas une petite piece en echange.
La question est la : quel avenir pour ces enfants?
 
Sur la meme ile, nous avons eu la chance de sejourner avec une gentille famille. Et nous sommes partis avec deux filles du village faire un tour en barque.

Future guide Le tour en barque

A la question, que voulez-vous faire plus tard? Du TOURISME! Mais, la, c’est dit avec beaucoup d’innocence et surtout beaucoup de faux espoirs que nous faisons miroiter par notre venue. Le drame est que les anciens metiers, porteurs des traditions et du savoir d’avant, disparaissent. C’est donc toute la culture de ces peuples qui part en fumee progressivement.
 

Portage comme au Nepal La Bolivie

L’impact que nous, touristes, avons sur les pays que nous traversons, est fort. Et nous nous sommes faits cette reflexion dans beaucoup d’endroits. Nous nous sommes beaucoup interroges sur la notion de don : dans quelle mesure? A qui? Comment?
Finalement, nous avons tranche : nous ne donnons pas de l’argent surtout pas aux enfants. Nous preferons acheter de l’artisanat par exemple.
Le tourisme permet a des pays comme la Bolivie de se developper et de tirer enfin profit de la richesse de leur pays. Mais, il nous faut toujours avoir en tete que notre comportement influence forcement ceux avec qui nous entrons en contact.

L'ile du soleil au loin