Conte moi le monde…


Le mystere Chavez
21 juin 2008, 18:11
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Chavez fait couler beaucoup d’encre autour de lui et de sa politique. Autant, nous pouvons lire beaucoup de choses sur sa politique exterieure autant il nous a ete difficile de trouver des infos sur sa politique interieure. C’est donc en discutant avec des touristes ou encore avec des hommes d’affaire peruviens que nous avons reussi a glaner quelques infos.
Tout cela est a prendre avec des pincettes, bien entendu, etant donne que ce ne sont que des temoignages. Mais, tous concordent et vont dans le meme sens.
Chavez manipule les foules, et tient a garder le controle sur son peuple. Voici quelques exemples assez marquants.
– Une loi est passee au debut du mandat de Chavez instituant le fait que " tous les enfants mineurs sont la propriete de l’etat du Venezuela. A ce titre, il leur impossible de quitter le pays, l’etat ne leur delivrant pas de passeport".
– Le prix des produits alimentaires est, au Venezuela, assez eleve pour la majorite de la population. Et comme dans beaucoup de pays, il va en augmentant. Mais, si vous avez votre carte de partisan de Chavez vous pouvez vous rendre dans des boutiques "subventionnees" ou les prix sont nettement inferieurs. Avec votre carte de partisan vous avez aussi acces a certains services gratuitement.
– L’education superieure n’est pas soutenue et les jeunes sont pousses a ne pas poursuivre leur education.
– Medias sous controle et peu (ou pas) d’infos internationales.
L’objectif semble assez simple et vieux comme le monde : on garde les yeux de la population fermes pour les manipuler plus facilement. On exacerbe le social pour mieux museler.
 
Contrairement a ce qu’on a pu voir en Bolivie, ou Evo Morales est un grand ami de Chavez,  l’homme et sa politique sont peu apprecies au Perou. Cela se ressent au prix de l’essence a la pompe : 1 euros le litre. Le Perou a refuse l’aide Venezuelienne de peur de voir Chavez s’introduire dans les affaires nationales et guider de loin la gestion du pays.
 
De notre cote, on se demande ce que pensent les grandes puissances occidentales de la montee en puissance de cet homme qui utilise, contre elles, les memes armes politiques et economiques qu’elles manipulent si aisement.


Les dangers de la gratuite
21 juin 2008, 17:52
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En 1990, un japonais, Fujimori, prend la tete du Perou. Il restera 10 ans a son poste. En 2000, suite a des soupcons de corruption, il demissionne et se refugie au Japon. Pour certains Peruviens, Fujimori a plonge le Perou dans une crise dont il n’est pas encore sorti. En effet, parallelement a un regime severe pour andiguer une inflation galopante, Fujimori a developpe un programme social populaire, base sur la gratuite : ainsi les plus pauvres pouvaient vivre sans (ou presque) travailler, persevant les aides de l’etat. Tout ceci nous a paru tres bien, a premiere vue, le gouvernement a redistribue les richesses. Mais, pour les Peruviens, Fujimori a cree "une generation perdue" ayant vecu sur les aides et n’ayant pas construit leur avenir. En effet, les enfants ont ete peu scolarises et des habitudes nefastes ont ete prises. La politique du tout gratuit n’a pas que du bon et ne favorise pas forcement la modernisation et l’amelioration des conditions de vie.
Toledo, faisant suite a Fujimori, a tente d’instaurer un systeme base sur la participation et non plus sur la gratuite. Son gouvernement fut tres impopulaire.
Aujourd’hui, les ecarts se sont encore plus creuses et la population reclame au gouvernement une meilleure redistribution des richesses. Mais, l’exode rural s’amplifie et les gens des campagnes, arrivant en ville, ont du mal a se plier a un systeme aux regles plus strictes. Il est vrai qu’il est difficile de comprendre et d’accepter de donner un peu de ses revenus a l’etat pour mieux percevoir ensuite. La corruption etant telle, les gens preferent garder leurs revenus plutot que de le donner a la nebuleuse etatique.
Mais, le systeme de sante, l’education ont besoin aujourd’hui d’etre reformes. Sans cela, les inegalites continueront de grandir. Esperons que Garcia aura compris ses erreurs passees (il fut president de 1985 a 1990) et menera le pays sur la voie du developpement durable sans tomberdans le piege des reformes a court terme visant a developper sa quote de popularite.
 
 


L’inegalite de l’acces au soin
21 juin 2008, 17:21
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Nos 36 heures a l’hopital de Belen nous ont permis d’ouvrir les yeux sur l’inegalite flagrante de l’acces au soin.
Nous souhaitons vous faire plonger dans l’univers des urgences d’un pays pauvre. Bienvenue a l’hopital public Belen, Trujillo.
 
Tout commence par l’arrivee a l’hopital : murs en decrepitude, mobiliers abimes ou inexistants, insalubrite. Une file d’attente de 30 personnes attend devant les grilles des urgences ou 2 vigiles gerent le flot. En tant qu’etrangers, nous ne devons justifier de rien et entrons, sans souci, directement. Pas d’admission, c’est a chacun de se debrouiller pour trouver de l’aide. Les gens arrivent en taxi et transportent leur proche dans leurs bras. Nous croisons des accidentes, des femmes enceintes en sang, chacun cherche sa route. Nous tombons sur un patient qui nous indique ou nous diriger. Nous arrivons dans la salle de "Traumatologia" ou un interne nous prend en charge. Une table, deux chaises sans dossier, un brancart rouille et un paravent arache, voila la salle de consultation. 10 minutes apres notre arrivee, je me retrouve avec 3 ordonnances dans les mains.
– "Et, qu’est ce que j’en fais?", je demande a l’interne.
– "Faut aller a la caisse, payer, et puis a la pharmacie", me repond-il.
– "Oui, mais, pour le soigner, vous allez faire quoi", je demande
– "Ben, rien tant que vous ne payiez pas!", dit-il, tout etonne de ma question.
Commence pour moi le debut du marathon et des allers-retours entre la salle de consultation et la caisse de l’hopital.
Je suis donc un etudiant qui a accepte de venir m’aider. Vu le boulot qu’ils ont, c’est bien gentil! Et la, je me retrouve avec tous les autres, devant l’unique caisse de l’hopital pour payer les frais des examens de Guillaume mais aussi tout le materiel des medecins : seringues, gants, gaz, perfusion etc… meme le thermometre! Et oui, ici, les medecins n’ont aucun materiel. Pour que le patient soit soigne, il faut au prealable acheter tout le necessaire. La queue est assez longue, il me faut 1/4 d’heure pour passer devant le caissier et encore 1/4 d’heure pour faire la queue a la pharmacie et recuperer tout le materiel. Il manque des medicaments, je dois donc sortir dans la rue pour aller dans une des pharmacies en face pour acheter le complement. Ca y est, j’ai tout. Je retourne aupres de Guillaume qui n’a pas bouge. Dans la meme piece, une femme enceinte, a la main toute ouverte, attend patiemment que son mari ait fait la queue et achete le materiel pour qu’on la recouse. Je laisse a Guillaume tout le materiel et pars telephoner a l’assurance. Il est presque minuit, c’est assez difficile de trouver un locutorio ouvert! 1/2 heure plus tard, je reviens a l’hopital! L’interne se rue sur moi en me disant qu’on m’a cherche partout, que je n’ai pas laisse la facture comme quoi j’ai paye les examens, sans cela, rien ne peut se passer. Ils ont emmene Guillaume pour faire les radios et l’ont laisse la, dehors, dans le froid, sans couverture, sur le brancart, car il n’avait pas le papier!
Je comprend alors que je ne peux pas m’absenter, que si je ne suis pas la a chaque instant pour regler l’administratif et passer a la caisse, Guillaume ne sera pas soigne.
On lui fait enfin les radios. Personne ne l’aide a descendre du brancart et a monter sur la table. Le manipulateur le regarde se tourner difficilement pour se mettre dans la bonne position. Je dois raler pour qu’on m’aide a le soulager. Je reste la pour recuperer les radios tandis qu’on ramene Guillaume en bas. Je l’entend de loin dire "Cuidado", l’etudiant vient en effet de foncer dans un mur avec le brancart!
De retour en bas, on propose a Guillaume une piqure pour la douleur, je vais acheter le necessaire. Pas d’infirmiere, les internes m’expliquent que ce n’est pas leur job. J’arpente donc les couloirs a la recherche d’une dame en bleu. Finalement, j’en trouve une, bien gentille qui accepte de se deplacer. Elle me propose de nous aider pour le test d’urine.
– "Ou est le recipient?", me demande-t-elle.
– "Ben, j’en ai pas.", je repond.
– "Ah, ben faut aller l’acheter", me dit-elle.
Et me voila repartie a la caisse et a la pharmacie. Mon petit "Vaso" a la main, je suis l’infirmiere qui nous montre les toilettes. Par terre, c’est plein de sang, le service de netoyage ne travaille pas la nuit, m’explique l’infirmiere. Il me faut emmener l’urine au labo et y attendre les resultats pour les emmener au medecin. C’est parti. Au labo, une seule personne travaille pour tout l’hopital. Il me faut encore faire la queue pour donner l’echantillon, sans oublier la facture justifiant le paiement!  Meme combat pour que le type du labo se deplace pour faire le prelevement de sang! Il m’a quand meme fallu presque 1 heure pour reussir a le faire venir.
A 8 heures, l’equipe de jour arrive, je suis bien contente. Les medecins chef sont la, les infirmieres sont bien plus nombreuses, l’encadrement est bien meilleur, meme si tout ce petit monde ne communique pas et qu’en 1/4 d’heure, on a pris 10 fois la tension a Guillaume, les infirmieres n’inscrivant pas les resultats dans le dossier.
Guillaume a ete transfere en salle d’observation, sur un lit de fortune. Dans cette salle, une vingtaine de patients, separes d’un petit metre, les uns des autres. On fait vite connaissance de nos voisins de lit.  La realite de ses personnes est bien differente de la notre. Tous se demandent s’ils seront capables de payer les soins de leur proche. On surprend des conversations terribles
– " Moi, j’ai paye une ambulance et deja pas mal d’examens, il doit se faire operer, mais je n’ai assez d’argent, je le ramene chez nous, on priera dieu."
ou
– " T’as vu mon cheri, maman a reussi a acheter tout ce que le docteur voulait."
Les familles sont mises fortement a contribution : ce sont les proches qui ramenent les urinoirs, qui les vident, qui aident a la toilette, qui vont chercher les resultats des examens. Ils obtiennent peu d’informations et en demandent peu aussi. Ils font confiance aux medecins mais le stress les envahit . Nous nous retrouvons a rassurer les familles qui nous entourent.
-" Une operation de la prostate, c’est courant a son age, ne vous inquietez pas, ca va bien se passer."
-" L’appendicite, c’est classique, j’ai ete operee egalement, la technique est parfaitement maitrisee."
De mon cote, je vais voir les medecins apres chaque resultat pour comprendre les chiffres. Les internes sont etonnes que je cherche a comprendre. Le directeur en personne descend prendre de nos nouvelles. On se sent un peu favorise, c’est un sentiment etrange, melange de gene et de soulagement. Nous regardons tous ces gens dans la salle d’observation et nos coeurs se serrent. Nous savons que nous sortirons rapidement et en ayant recu les meilleurs soins, nous avons l’argent et l’ambassade suit notre dossier. Rien n’est sur pour tous ces gens, l’injustice commence la!
Dans les couloirs, ma tete de gringo m’attire toutes les demandes des gens en detresse. On vient me demander d’aider pour payer les soins d’un enfant, d’une vieille dame. Je ne peux pas, je les vois partir de l’hopital en ayant recu les soins minimums.
 
Ces 36 heures nous ont fait prendre conscience d’une chose : le cout du soin. Nous n’y sommes pas habitues. La "gratuite" des soins en France nous a fait perdre conscience que soigner a un cout, un cout assez eleve. C’est une enorme chance que de ne pas avoir a se demander a chaque instant si on est capable d’assumer les frais. En France, le patient est totalement pris en charge, la famille ne joue pas, comme au Perou, le role d’aide soignant. Mais, d’un autre cote, nous sommes aujourd’hui convaincus que nous ne perdrions pas a donner aux gens une notion du cout du soin. Nous aurions a apprendre de la gestion de l’hopital Belen : pas de "sur-examens", prescription du nombre juste de medicaments (et non de la boite en entier)… 
 
Avec l’acces a l’education, l’acces au soin est l’un des points de developpement de la plupart des pays que nous avons traverses. Et encore au Perou, les pauvres beneficient de l’aide de l’etat. Certes, ils n’ont pas acces a tous les soins mais dans les hopitaux public, ils sont surs d’etre pris un minimum en charge. Le gouvernement de Garcia a d’ailleurs developpe un programme de sante assez complet avec l’idee d’ameliorer le service des hopitaux publics (achat de materiel etc… ) et de sensibiliser la population. En effet, beaucoup de gens rechignent encore a faire appel a la medecine et se contentent de consulter les medcins traditionnels qui soignent uniquement avec les plantes. Les equipes qui nous ont pris en charge etaient competentes et tres pro.  Beaucoup avaient ete etudier en dehors du Perou. Les systemes d’echange entre pays sont vraiment a developper. Les etudiants francais ne perdraient pas non plus a faire un tour dans un hopital comme l’hopital Belen. Nous avons d’ailleurs croise un jeune americain.
 
Mais, investir dans la sante, cela a un cout. Quand on sait que la majorite des peruviens ne payent pas leurs impots et que la corruption fait encore des ravages, comment l’etat peut-il investir de l’argent dans tous les domaines simultanement?


Une chute fatale
20 juin 2008, 23:16
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Apres avoir passe 25 heures dans le bus pour nous diriger vers le Nord (on a deliberemment "skipe" Lima, on n’avait pas envie de se faire une grosse ville), on s’arrete a Tujillo, base de depart pour visiter les ruines Chan Chan issue d’une des cisivilisations asservies par les Incas.
A 22h, on est content d’arriver, un peu creuve quand meme! On recupere nos bagages et on cherche un taxi pour nous emmener a notre hotel. Un gentil monsieur nous propose ses services, son taxi attend devant le terminal. La nuit est noire, pas d’eclairage public, Gui ne voit pas la fosse a vidange pour camion juste avant le taxi… et fait une chute de 1.50m. A son cri, on se retourne avec le chauffeur. Il a son gros sac sur le dos, plus un petit devant. Il reussit quand meme a sortir du trou, tout seul. A sa tete et a ses cris, je compend que ce ne sera pas simplement une simple chute benine. Je demande donc au chauffeur de nous deposer 2 minutes dans un hotel le plus proche de l’hopital, on descend les sacs en vitesse et on file aux urgences.  Il est 22h30 quand on y arrive. Bienvenue a Trujillo…
 
Et pour nous, c’est le debut d’un marathon de 36 heures!
 
On est vite pris en charge et on va vite apprendre que le systeme des soins n’est pas du tout organise comme en France. Et pourtant, notre nationalite fait que nous sommes bien encadres. Notre assurance, n’arrivant pas a joindre l’hopital pour avoir de nos nouvelles, a appelle l’ambassade qui a directement appelle le directeur de l’hopital. Celui-ci est descendu en personne le matin pour donner des instructions a son personnel et pour demander de nos nouvelles. Je serais meme invite dans son bureau pour discuter directement avec le delegue de l’ambassade.
 
Apres des heures d’observation et pas mal d’examen, on est rassure. Gui a une cote cassee et quelques eraflures. Rien a la rate et au rein et pourtant les premiers resultats des examens le laissaient presager. Ce matin, bonne nouvelle, il peut enfin sortir. Dans la precipitation, Gui oublie que ca fait 2 jours qu’il n’a rien avale et qu’il est allonge. Il nous fait un malaise plutot balaise. J’ai jamais vu quelqu’un aussi livide. Un petit coton imbibe d’alcool… et 1/2h allonge… et une madeleine… et c’est reparti. On quitte la grande salle des observation, on dit aurevoir a tout le personnel qui s’est bien occupe de nous et a nos voisins de lit.
 
Nous voila partis pour 4, 5 jours de repos a Trujillo. Ca va, on a la tele dans la chambre car Gui doit rester un max allonge! Lundi, on retourne dans la folie de l’hopital Belen pour les visites de controle. Apres, on remontera se trouver un endroit plus sympa pour se reposer. Tout finit bien!


La chaleur d’Arequipa
20 juin 2008, 22:57
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Retour a la chaleur pour 2 jours a Arequipa. Apres le froid e Cusco, c’est ambiance T-Shirt et lunettes de soleil!
Arequipa est une ville a l’architecture coloniale assez sympa, neanmoins, on est un peu fatigues des visites. On passe donc notre temps a flaner dans les rues.
Arequipa, c’est surtout une ville moins aseptisee que Cusco. On y retrouve une vie qui ne tourne pas uniquement autour du tourisme. Les recommendations aux "gringos" sont donc plus strictes : attention aux taxis, ne pas aller dans tels coins la nuit etc… Les hotels sont fermes toute la journee et il faut montrer pate blanche pour y entrer. Les boutiques ferment leur grille a la nuit tombee.
Pour arriver jusqu’ici, nous avons pris le bus de nuit. Pour y monter, nous avons du deposer nos empreintes digitales et presenter notre tete a la camera! Tout cela nous rappelle que la Perou est un pays pauvre ou les disparites sont fortes. Les degats des gouvernements precedents ainsi que le passe trouble des groupes armes ont cree une delinquance encore forte. Nous parlons de cette situation avec beaucoup de peruviens qui la deplorent, conscients de l’impact negatif sur l’image du pays et de ses habitants. Le gouvernement de Garcia a encore beaucoup de choses a mettre en place, mais deja de nombreuses personnes l’en jugent incapable.


Le fameux Machu Pichu
15 juin 2008, 23:10
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Et voila, nous sommes au pied du Machu Pichu.
Pour raison financiere (30€ de billet d ‘entree et 80€ de train, soit 110€ par personne pour une journee!), nous avons failli ne pas y aller, nous savourons donc notre chance d’etre la.
A 4h30, a la lumiere des frontales, on part pour monter jusqu’au site. 1h plus tard et on ne sait pas combien de marches, nous y voila. Et nous ne sommes pas les 1er alors que le site n’ouvre qu’a 6h. Le principal est d’arriver avant les bus de 6h car a ce moment la c’est la deferlante! En 2 minutes, 150 personnes sont derriere nous et attendent de rentrer. On est donc chanceux car nous pouvons voir le site encore vierge. Splendide. Il est entierement decouvert et y’a pas a dire, les Incas etaient de serieux batisseurs. C’est majestueux.

Le site Vue du Wayna Pichu

Nous visitons une petite heure. A 7h, nous sommes au pied du Wayna Pichu, une montagne qu’il est possibe de grimper. Les Incas y ont ete installe des terrasses, c’etait des fous parfois quand meme. Ils ne cherchaient pas la facilite. Et nous, nous aimons monter et randonner alors c’est parti. 1h de montee et on arrive aux terrasses d’ou on a une belle vue du site. Nous decidons de poursuivre notre petite rando en allant voir la grande caverne. Un endroit insolite ou les Incas ont installe un temple et ou des artisans viviaent. La descente (et la montee forcement) sont sport avec quelques passages escalade. On aime bien le cote encore aventure.

Le temple de la lune dans la caverne Remontee de la grande caverne

Retour sur le site, on se fait reprendre par un agent de la circulation car on a pris un sens interdit (et oui sur le site, on ne peut marcher que dans un sens!). Les batiments sont en tres bon etat. Les pierres sont tallees a merveille.

La porte principale

Syl est casses par les 7 jours de ballade. Impossible pour elle de redesendre les marches, elle prend le bus. Et apres, nous allons acheter notre billet de train a Perurail (societe chilienne-anglaise) pour redesecendre a Cusco direct. Cette ligne de train est la plus chere du monde. Elle est effectivement impressionante mais bon rien ne justifie les prix. Et surtout, les benef ne vont pas au Perou.



Vamos a la playa!
15 juin 2008, 22:55
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Derniere demi journee de rando, direction la Playa!

La descente On longe doucement le rio

L’atmosphere change car on rejoint les autres groupes de randonneurs! Les chemins sont donc remplis de gens  et de mules.

Embouteillage de  mules

Sur les bords du chemin, des petites gargottes ont pousse… Nous qui avons galere pendant 5 jours a trouver des endroits de ravitaillement, on hallucine!
La descente sera tranquille meme si les jambes sont un peu lourdes. On est aussi un peu tristes de finir la rando et de retrouver la civilisation.
 
Arrives a la Playa, on gere notre transport jusque Centro Electrico, une station de train d’ou il est possible de rejoindre Aguas Calientes, la ville au pied du Machu Pichu. C’est la qu’on quitte Eujenio, lui repart a Cachora par un autre chemin (2j) avec ses mules.

Avec Eujenio

On reprend donc nos sacs sur le dos, C’est lourd!
On quitte qussi Ander car lui continue a pied jusqu’a Aguas Calientes, 2j de marche de plus, mais c’est le chemin de l’inca bis, donc tous les tours passent pas la, nous n’avons pas trop envie.
 
A 13h, on grimpe dans le fourgon d’une agence qui nous demande 40 soles pour 4 (alors que es autres plafonnaient a 100 soles). Arrives a Centro Electrico, pas de train avant 16h30. On suit donc les lignes. 2h de marche penible car marcher sur les rails c’est pas le pied, on croise plusieurs trains dans l’autres sens.

On longe les rails P1080162

On voit enfin Aguas Calientes, ville gloque ou les hotels sont bien pourris, on prefererait notre tente! Pour une nuit, ca va aller.

P1080164

De loin, on voit le Machu Pichu, on a hate d’etre a demain…
 



Passage d’un col a 4600 metres
15 juin 2008, 22:41
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Apres un bon repas et  une bonne nuit, nous voila partis pour notre derniere ascension : le passage du col a 4600 metres.
Nous suivons donc la vallee en quittant le village.

La route

Nous sommes entoures de montagnes et par des glaciers magnifiques.

Les glaciers

Le meilleur c’est que nous sommes seuls, aucuns autres touristes. nous savons pertinnement que sur les chemins un peu plus haut, c’est la bousculade des suiveurs du lonely planet! Notre trek est un peu plus endurant mais c’est tellement bon d’etre avec les locaux uniquement. Nous sommes d’ailleurs accoste par une vieille dame marchant pieds nus et toussant tres fort. Elle souffre enormement a chaque fois qu’elle respire. Et comme nous l’avons experimente au Nepal, elle nous prend pour des medecins et nous demande de la soigner. Malheureusement, ses symptomes ne sont pas rassurants et nous n’avons rien pour la soulager. De toute facon, nous ne sommes pas medecin. Nous apprenons que le 1er centre de soin va bientot ouvrir la ou nous allons dormir ce soir! Un docteur y viendra regulierement…

La petite dame pieds nus

On continue notre route, on ne sait pas trop ou on va passer. Puis a droite a gauche des montagnes en neige, on passera donc au milieu.

On passe par le petit trou sur la gauche du glacier Avant la montee

On croise une famille qui deplace deux taureaux foux, la, c’est du vrai rodeo. On fait gaffe.
La montee sera la plus facile du treck et la journee la plus courte aussi. On aura quand meme quelques passages dans la neige. Cette nuit, il a plu en bas, neige en haut!

On monte dans la neige

Et voila, nous voila a 4600m, heureusement quand meme que nous sommes dans l’altiplano depuis un mois et demi, aucun probleme de respiration.

La fin!

Et apres un col que fait-on? On descend… dans la brume et on franchit des ponts hasardeux!

Franchissemet de pont

On sera vers deux heures sur notre lieu de camping, on passera le reste de l’apres midi tranquilles, avant de se faire une orgie de riz au thon. Il faut dire qu’on a gagne une journee sur le programe alors double dose!

Dernier campement

Lieu de camping dans le jardin d’une famille, le village passe pas la pour venir chercher de l’eau, on rencontre pas mal de monde! Demain matin, ils nous invitent a boire le cafe communal… Pour la plaisir, la vue du campement :

La vue de la tente

 



Quatrieme jour : une montee a terminer
15 juin 2008, 22:24
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Apres une nuit de douze heures et un reveil vers cinq heures par six petits cochons contents de retrouver leur maman, nous voila repartis dans la boue pour finir notre montee.
Il est 7h quand on quitte le camp et nous arriverons au sommet vers 11h30.

Le sommet

Mais la recompense est au rendez vous! Nous decouvrons une vallee totalement differente avec des fleurs et sutout les sommets en neige en toile de fond c’est super.

Les sommets La vallee

Et voila que rien que pour le plaisir des yeux on a le droit au vol magestueux des condors.

Le passage du condor Un condor

On marchera encore trois heures dans ce paysage merveilleux. De la descente, on passe a cote de ravin, il vaut mieux ne pas avoir le vertige (on est dans la petite grotte sur la droite!).

On va dormir en bas

Dans la montagne, des entrees d’ancienne mines! Ils sont meme venus jusque la pour exploiter le cuivre, c’est ouf…

L'entreede la mine

On se dirige vers le village de Yanama, Petit (enfin le plus grand qu’on est croise depuis notre depart quand meme) village tres joli, tout en longueur, longeant le rio.

Le village Les chevaux du coin

Cette fois, on campe dans un jardin,

Le campement

et on se lave a la source.

Apres la douche

On  commande meme a manger histoire de changer du riz au thon et a la tomate .
A l’heure du repas on decouvre une autre realite : des maisons ultra simple ,un petit garcon qui revient de l’ecole et qui travaille sur une pierre. Elle fait office de bureau et comme il n’y a pas d’electricite ni meme de boudies, il travaille jusqu’a la tombee de la nuit!

La maison de notre hote



Troisieme jour : une vallee de plus
15 juin 2008, 22:08
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Il est cinq heures (encore) quand on se reveille. A six heures, on est pret a repartir, mais pas d’Eujenio en vu!
A sept heures, on est rejoint par Ander, un basque qu’on a rencontre la veille et qui nous a demande s’il pouvait venir avec nous jusqu’au Machu Pichu!
Il nous dit qu’il devait partir avec Eurjenio ce matin, mais que celui-ci prenait son petit dej quand il a prit la route.
Les filles qui avaient froid sont remontees visiter le site. A 8h30 voila nos mules, l’excuse est qu’elles se sont enfuies dans la foret! Ah Eujenio…
Enfin, il est grand temps de reprendre la route, on rejoint les filles, et on continue de monter. On change de vallee et on redescend jusqu’au rio.

L'autre cote de la vallee

Descente hyper dangereuse car dans la poussiere et les pierres. Avec nos petites chaussures, on tombe une ou deux fois. Ca va pas de mal! Nos pantalons sont noirs de poussiere, ce n’est que le debut… En chemin, on croise d’autres terrasses, le site est vraiment plus grand que ce qu’on ne pensait. Il nous faudra revenir dans 10 ans quand tout sera decouvert!

D'autres terrasses dans la descente

Il est treize heures quand on  a fini de manger et nous voila repartis pour une nouvelle ascension! Elle va etre dure car on a les pattes cassees a cause de la veille. Il nous faut remonter autant que ce qu’on a descendu. Et les chemins peurviens ne zizagent pas beaucoup, quand ca grimpe, ca grimpe dur! A 15h on en peut plus On est content d’etre arrives a un premier site de camping , une petit zone d’herbe a cote de deux habitations malheureusement vides!Il y a juste un cochon attache a un poteau !
On ira se coucher de bonne heure et on sera berce par la pluie!

La pluie arrive